"Se servir des leviers économiques pour sortir le pays de sa situation est indispensable, mais le faire pour sauver un seul parti politique devrait être considéré comme un financement politique et dans ce cas, un abus de bien social."
Cette élection démontre que l'allongement des vacances des enseignants, la baisse de cotisation des fonctionnaires et une visite du président chez Djamel n'ont pas fait revenir aux urnes le "fond de panier" de l'électorat socialiste : les fonctionnaires et les minorités culturelles.
Dans la foulée d'une première promesse de baisse d'impôt au moment où le contribuable découvrait, le souffle coupé, l'augmentation de son propre impôt, voilà que la seule proposition du Premier ministre, pour masquer le score des élections, est de promettre une nouvelle baisse de la fiscalité.
On voit là la fontière entre les intérêt de la France, à la recherche de plus de 50 milliards, surtout en réduction des dépenses, et ceux du gouvernement qui propose d'augmenter la dépense et diminuer la recette fiscale.
Se servir des leviers économiques pour sortir le pays de sa situation est indispensable, mais le faire pour sauver un seul parti politique devrait être considéré comme un financement politique et dans ce cas, un abus de bien social.
Ce que le gouvernement n'a pas compris, c'est que le citoyen lambda était prêt à un effort fiscal modéré pour remettre à niveau le pays, d'où l'erreur et l'incompréhension de ces "cadeaux fiscaux".
Les électeurs français vont continuer à voter "immigration", "insécurité", que les scrutins soient locaux, législatifs, européens ou présidentiels tant que les appareils politiques n'affronteront pas ces sujets explosifs.
On va se retrouver dans une étrange configuration où les partis dominants vont devoir s'unir pour ne pas s'auto-détruire.
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